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			Officiers et anciens élèves -     
			Comte  Henri Pantaléon de MACNEMARA
 
			(1743 - 1790) 
			  
			  
			  Né le 11 
			janvier 1743 à ROCHEFORT (Charente-Maritime) - Assassiné le 4 
			novembre 1790 à PORT-LOUIS, ILE-de-FRANCE (Ile MAURICE). Fils de 
			Claude Mathieu (GM 1708), neveu de 
			Jean Baptiste, Vice-Amiral (GM 
			1708) -    Entre aux 
			Gardes-marine en avril 1756. Il 
			embarque sur la "POMONE" pour des missions d'escortes côtières. En 1759, 
			sur l' "ORIENT". Il participe au combat des Cardinaux le 20 
			novembre. Enseigne 
			de Vaisseau en janvier 1761.  1764, sur 
			la "DILIGENTE". Il sert 
			ensuite à terre à BREST et à ROCHEFORT. Mars 1772, 
			Lieutenant de vaisseau. Janvier 
			1775, Aide-major à BREST.  
			En 1778- 1779, il Commande la 
			"CHARMANTE", contribue à la prise de la frégate anglaise "ACTIVE", 
			puis escorte un convoi de SAINT-DOMINGUE à BREST.  
			Avril 1780, Capitaine de vaisseau, il 
			commande la "FRIPONNE" avec laquelle il capture 2 frégates anglaise 
			et 3 corsaires au large de CADIX le 19 juin 1781.  
			1782-1784, Commandant l'"AMPHION". Il 
			escorte un convoi de 81 bâtiments à la MARTINIQUE 
			(septembre-novembre 1782).  
			Le 15 février 1783, échappant à une 
			division anglaise, il prend devant SAINT-CHRISTOPHE 3 corsaires. 
			Mai 1786, Chef de division navale en 
			mai 1786, Major général à ROCHEFORT, puis en 1788, Commandant la 
			"THÉTIS" et la Station navale de l'Océan Indien.   
			Il meurt assassiné lors des troubles 
			révolutionnaires à Port-Louis.
 " Le 3 Novembre, un brandon, apporté à l'assemblée, surexcitée par 
			le évènements de la veille, avait mis le feu aux poudres. C'était 
			une lettre de Macnemera par laquelle il dénonçait la lâcheté des 
			grenadiers et des chasseurs de l'île de France, les accusant de " 
			s'être laissé corrompre par le vin qu'on leur avait distribué" ; 
			cettre lettre aurait aussi contenu des remarques désobligeantes sur 
			les députés. Cette déposition lue très publiquement et commentée 
			échauffa les esprits et particulièrement les soldats.
 
 Dès cinq heures, les grenadiers et les chasseurs s'emparèrent des 
			embarcations qui étaient à terre pour se rendr'e à bord du Thétis et 
			demander des comptes à Macnémara. Celui-ci voyant ces gens sans 
			ordre venir à bord, fit battre la générale et demander à son 
			équipage si il voulait le défendre. Tous dirent oui et voulurent 
			sauter sur les armes.Le comte de Macnemara leur dit qu'il suffisait 
			de connaître leur façon de penser à son égard et s'en tînt là.
 
 Après de longues discussions, et les soldats ayant promis à 
			l'équipage de le reconduire à bord le jour même, Macnemara accepta 
			de les suivre à terre pour se justifier.
 
 Il fut entraîné à l'église, siège de l'assemblée populaire où 
			quelques personnes essayèrent de calmer les esprits; enfin, il fut 
			décidé que les soldats le ramèneraient à son quartier avant de 
			procéder à son jugement. Les grenadiers l'entraînèrent à pas 
			redoublés, entourés d'une foule hurlante: le cortège descendit la 
			rue du Gouvernement, la rue Desforges, puis la rue de l'Église. 
			Lorsqu'ils se trouvèrent près d'un endroit où autrefois on avait mis 
			une potence afin de le pendre le lendemain qy'il avait sauvé M. 
			Gardet, on s'arrêté et on cria tout à coup : 'C'est ici ! C'est ici 
			! " Plusieurs grenadiers cherchèrent à le frapper par derrière, les 
			autres le couvraient. Enfin, son chapeau tomba.
 
 Il crut voir le jour à se sauver; il s'échappa dans une boutique et 
			monta un escalier; il fut suivi par deux grenadiers; il s'adossa 
			contre le mur et dit : "N'avancez pas !", leur présentant un 
			pistolet et se mettant l'autre dans l'oreille. Voyant nombre 
			d'autres avancer, il voulut tirer de ses deux coups qui manquèrent. 
			Dès ce moment, il fut sabré, on lui coupa la tête que l'on promena 
			par toute la ville. Son corps fumant et dégouttant fut traîné par 
			des Nègres parmi les rues et recueilli par un soldat de marine de la 
			Méduse qui le fit porter au cimetière. " (Jean Cornuault, ''Un 
			panorama de la Marine de Louis XV à Charles X'' , p. 165-166)
 
 Chevalier de Saint-LOUIS
 
 
 
			  
			
			Remerciements à Gilles Jogerst / Généamar pour ses recherches 
			et la mise à disposition de ses données 
			
			
			http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviation-marine/marine-1914-1918/liste_sujet-1.htm
			       
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